• Pour qui vrouille le tapis percé aux tempes? Les géants craniques qui prirent leurs quartiers d'été sur les bords d'à foison le champs de pierres.

    Pour qui stancent les gongs remués atones tremblés? Une armée de prophètes nomades sur la lande déchirée en la demeure d'Absalon.

    Pour qui crêvent les corps céramiques là où les puits s'assoiffent? Un âne a vu la guerre et les morts, et les morts, et les morts qui devisent en se tenant les tripes.

    Pour qui s'arracherait le coeur la patiente musicienne en bout de souffle sur ses lèvres fermées? Une harpe n'aurait pas vu tout doucement frémir les cordes d'un violon blessé agoniser dans la tranchée quatorze.

    Pour qui se rénove la guerre et toutes les guerres abreuvées? Les hommes brisent de l'eau, ils passent devant le soleil en torturant leur ombre, à demeure l'abattoir.


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  • De Hong Konk la lumière sur la baie, l'alvéole des architectures, l'inoui silence au lointain imposé par la force des cubes et des trapèzes

    S'approchant des écharpes verticales mon regard devient fou, jaune, épris brutalement, les iles comme des organes

    En plongée dans le coeur d'une ville oxygénée par la mer, j'ai déjà la mémoire qui s'active, le désir de l'écrire ici au bord de l'eau, du verre et du béton

    Un bâteau me porte de l'autre côté qui est le côté d'un même sens approfondi de la force des hommes

    De Bangkok la masse des énergies, une étreinte urbaine brûlante, une faim de vie

    Je caracole porté par le désir d'aller vers les nulles parts et les points d'ancrage de la ville, des lieux respirés comme des coeurs à cieux ouverts

    La route sur ton corps comme noeuds des asphaltes et des ferrovières, comme le fleuve aux longues manches vertes

    Et les hommes qui marchent qui roulent qui oeuvrent par les passages secrets d'un temple de vie indéfini qui m'expose à la nudité du savoir du Dieu allongé.

     

     


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  • Il est une nuit liserée de mots, anthracite du ciel

    Nous n'avons pas décompté les étoiles mûres

    Nous n'avons pas posé nos pas sur le vent, accent circonflexe

    Nous n'avons pas  ouvert la boite à jouets

    Il est une nuit d'alphabet, chuchotement de l'horloge

    Nous n'avons pas cheminé entre les grammes d'eau

    Nous n'avons pas soufflé sur le thé de la montagne

    Nous n'avons pas bu au verre remplit de vin noir

    Il est une nuit où les mots ont respiré, luciole porte-clefs.


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  • Mon prétérit se fâne

    Le passé digère les ponts ocres cisaillés

    Le rebours de l'histoire incendie l'escalier

    Ma demeure en gigogne l'un dans l'autre mes souvenirs

    Je flâne à l'intérieur de mes mémoires occipitales traitées d'impuissantes

    Je sais qu'il est des saisons de bâteaux des saisons de quais nus

    J'aurais voulu un instant obstiné me mettre au diapason des photographies

    ..........La couleur de ton eau de bain, de ta peau de bain, de tes lèvres de bain......

    Le passé se sert au passage de la bouffe de larmes

    Nourrir sa langue étrangère mon prétérit se gondole

    Il est des rires qui ne renoncent pas à la mort de l'amour.

     


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  • Pas une mince affaire de moeurs le centre de la sexualité de René les révolutions de souillarde

    Le seau en règne maître et la voisine pleine de chien les mots font refluer le corps du con

    Derrière la porte plinthe de carresse sur son ventre grossi par l'eau rare des humiliations

    L'aime le savoir de l'évier la bonde en écritoir le rendu coup pour cou attelé à l'appel

    Les bruits de l'immeuble de la chambre basculée le lit évidé tripes couchées à ses cotes

    Il est de cette viande solitaire le masturbé des murs des murmures d'à côté

    La femme avoisinante les frottements de peau sur le verre d'une bouteille de lèvres la soupirail

    Le bide exténué René souffle par les branchies aqua service des eaux entre ses cuisses délavées

    Sa jute en escalier ses renacles de graisses à l'oreille de la porte son aimée ignorante.


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