• La pluie cloute la nuit ,tu te tords dans le lit des abîmes parce que dehors la tempête voile les corps

    Il pleut en nocturne de ramasse, je me cherche alors que l'idée de souffler le froid fait son chemin dans l'esprit de ma tête

    La ville en intervalle, dégrisée par la force du ciel, tu opères en douceur sur le rein qui se bande

    La nuit conseille ses appeaux, ils frétillent dans la cage des séducteurs, je remue de la queue

    Tu t'asseois sur le ventre du triton téméraire,il se bouge dans ta tunique de beurre

    Il pleut abondamment à trois heures de la nuit pilori, un corps à corps s'emiette rompu aux lasses érections des montres

    Je me décroise sous ton poing, tes lèvres me segmentent par petites touches de chairs

    Et si la langue parlée me donnait à boire...


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  • Au bord de la creute je chante la mère des enfants tordus par les gaz

    Je suis précis dans mes domaines mortuaires, le corps fusillé par  l'espoir de partir

    Je fouille dans la boue meuble de la tranchée à la recherche d'un os de Martin

    Il est mort l'année dernière par l'arrière de la tête, il cherchait son gobelet

    Nous l'avons enseveli ici sur le traineau à pain

    Je ramasse une hanche, elle est moussue

    Au bord de la creute je chante l'appel des corps soudés par l'acide

    Ils dévalent parfois, le terrain est mouvant, tout un cimetierre d'enfants en costume

    Martin mange du pain en appelant sa mère, je lui essuie le front

    Nous partageons la nuit et la creute glisse dans l'hiver.

     

     


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  • Elle tord le drap déchaîne le ventre qui se meuble de membres élastiques

    Quant à l'armoire elle se souvient

    Elle abonde de cette eau sucrée lachée sur les épaules intermittentes

    Quant à la chaise elle se trousse

    Elle charrie des odeurs d'ambre un homme passant sous ses doigts

    Quant au chevet il prénomme un bâteau

    Elle enveloppe le papier buvard de ses reins à l'ancrage de la verge

    Quant au livre il sécrête une fleur d'acacia

    Elle entre dans l'esprit du fleuve blanc sa détermination à jouir

    Quant au mot il éclaire la signature des os

    Elle glisse sous le corps en équerre et clos sa vulve abondante.

     


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  • Cherche midi ,trouve le soir, je me pâvane sous les étoiles enrhumées qui traînent de la blanche bleue et de la bleue soporifique

    Je déneige autour de la queue d'Alclépios la girouette des amas de nénuphars ,elle me toise de son ongle tétu

    Je m'abstiens de la renifler, je joue dans ses abats au creux d'un ventre amnésique, mère stellaire

    Le trou frigide qui me regarde est un port creusé dans l'assiette du barde élastique, il ne renonce pas à la démesure des sirènes

    Il tangue et dans sa  gite il accompagne le dernier chant ondin que ses lèvres balbutient,  Asclépios des gouvernails soupirés

    Cherche midi, chute dans la nuit des siphonneurs de lits, les draps rétablis dans leurs corps et les corps qui se meuvent entre poissons électriques, sexes en toupies sur les doigts gelés de l'appeau l'homme et images fantasmées d'une femme noctambule qui frotte des couleurs sur la peau du réveil qui se tait.


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  • Tu observes la calcination des visages

    Epandage des formes liquides

    En secret une fleur sous jacente violente le regard.

     

    La pièce se nourrit de l'absence de la buveuse d'eau

    Elle a quitté le monde des grandes cataractes

    Tu voudrais boire aux lèvres précisées, elles se sont tues dans le verre fluvial.

     

    Le livre du renoncement appelle tes murmures

    Tu déroules les pages en buvant l'or d'une absinthe brûlante

    Le siècle se fait jour et avec lui la guerre.

     

    Tu marches comme en prison délié de ton corps

    Tu voudrais regagner le territoire des hommes aux clefs

    Tu ne sais que maudire le lit pieu qui te prie de mourir.

     

    La tentation d'écrire autour des fleurs brûlées

    L'expérience du cri alors que les flammes rongent le coeur de l'iris

    La poésie n'aura t'elle pas trahie le poète? Il n'en écrira rien.

     

     


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