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"Dis tu m'en remet une petite dis tu m'en remet?"
Je ne vis plus la fin de la scène avec mon tour de queue enroulé autour du poignet de la morte de faim
"Dis tu ne veux plus dis tu ne veux plus?"
Je ne vis plus l'orange posée sur la table elle semblait appartenir au monde des choses révolues
"Dis tu n'en peux plus c'est ça tu n'en peux plus?"
Je ne vis plus mon frac d'habits posé sur la chaise endormie je tâtonnais nu dans un coin de la chambre
"Dis je te plais pas c'est ça je te plais pas?"
Je ne sais si l'envie va me prendre de dormir sur son hiatus ou prendre l'armoire pour avenue des carapates
"Dis tu m'as baisée c'est ça tu m'as baisée?"
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Amour écarte son "à cheval" ses hautes jambes en vé au dessus du trapèze de muscles qui la rend plus élastique qu'une mouette écartée de son sillon d'écume à la quête du poisson plié en queue de morue à la traine du chalut
Amour est toute en baisers gymnastes roulée comme une saucisse d'outarde en avance sur le printemps et déglinguée faute d'aire d'atterrissage autre que monticules de poisquifs avariés ou repère de montres dans la soupe de tanches d'un cardinal besogneux
Amour lèche les murs du centre auto elle décalotte un mécano monté sur roulements et se fait remplir la rotule d'une huile millimétrée que seules les bécasses de prestige connaissent comme enduit follement dynamique
Amour au train de ses amants est une machinerie de sacs et de cordes dieu sait qu'elle tue en prenant des bourgs et des ruisseaux où les hommes dardés sous la lune rousse s'estampillent les cosses avant de rendre l'âme
Amour ne renonce pas à l'aimer son fonctionnaire moulé dans l'estuaire du vé ce baisseur de thermomètre ce diligent sur vulve ce clerc de la dompte ce fouetté des pêcheries ce monsieur fourre tout qui va et visite à tour de calumet les entredanses de l'amour d'Amour qui ne compte plus ses glissades et autres aspirations à jouir.
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Une lueur là bas une visière une écluse
Voir en abondance ébloui par l'ouvert de ton oeil
Un astre flottant sur le fleuve étroit qui se resserre encore
Et cet esquif d'organe me soustrait à la vision
Tu ouvres les portes lourdes oculaires humides de larmes
Tu traduis les objets et les livres je me dessine dans ton regard
Blanche l'idée de te surprendre dans ton sommeil
Zénith couronne l'inspiration de tes observations
Confusément j'ouvre la fenêtre limpide elle s'emploie à trier la lumière
Tu refermes les portes et la rivière de songes s'étale comme un delta mineur
Ne plus dormir me dis tu ne plus gésir sur le trouble de l'eau ne plus damner la nuit par absence et réclusion serait mourir mourir faute d'aimer.
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Tu dors femme intérieure
Ton sommeil allongé au coeur des figuiers rouges
Ton banian foisonnant en cercle de banians
Tu te caches un instant de nocturne sous les lianes de l'arbre
Tu dors femme intérieure
Sous ton voile chlorophylle la sève de tes rêves
Tu te penches en bord d'eau à la marge du grand raciné
Jamais tu ne le quittes ce chevet des oublis
Tu dors femme intérieure
L'échappée se prolonge j'appelle le corps frangé d'humus
Tu demeures la quiétude des larmes versées le jour dernier
Immobile près de la source où le miroir épingle tes yeux fermés
Tu dors femme intérieure
Ton visage se voile d'une eau troublée par la main qui caresse
Je voudrais t'exhausser hors du fragment de nuit
Je voudrais réveiller le banian qui te happe
Tu dors femme intérieure
Le jour poindra bientôt où tu renonceras à la paix
J'oserais le baiser qui remplit le coeur d'une once de rumeurs
Celles qui oeuvrent comme des plaies lorsque le lit se vide
Tu dors femme intérieure.
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Es ce le corps sevré d'amour qui se rompt alors que le jour s'apprête à jeûner?
Tu es plein de ces racines filamenteuses que mon ventre a semé entre tes hanches
Je suis pleine de tes guirlandes de lait glissées sous la robe embuée de mes reins
Es ce le corps tant aimé cette nuit qui a brisé ses amarres pour jouir dans la poudre?
Tu me pénètres parmi les soupes d'hier soir et les pêches létales mûries lors des offenses immobiles
Je m'écarte fluviale sous tes yeux asséchés par le désir brûlé
Je croise un homme autre que toi en faction au dessus de mon sexe il demeure hébété
Tu envoies ton râle par dessus l'imposante tristesse qui est mienne ronde et lumineuse
Es le corps tant aimé qui absent de l'esprit se glisse un éperon de baisers tranchants sous le sein?
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