• Vas ton fardeau de viande morte, ton talent à ramper

    Les aulnes se referment sur toi, à tâtons dans la forêt sanglante

    Ta plainte s'écaille au bord du précipice chanté par Goethe

    Tu voudrais basculer en déclamant le "Soir des runes absolues"

    Mais si las de cheminer sur la terre tu cesses de te gravir

    Tu déchiffre le ciel et la langue te demeure étrangère, tu n'écris pas tu noues

    Et vaincu par le temps passager de la mort tu cesses d'être le poète des voeux universels.


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  • Par l'ivresse et le jeu, la passe nocturne et le sexe abondant

    Par les adresses de l'écrivain touché entre les jambes

    Par ses subtils exercices de grammaire, les ronds de caves chiées

    Par l'inventaire insignifiant de ses peurs

    Par le partout des regards posés sur ta cuisse nue bouillie à l'encre vagabond

    Par ce que j'étale de conscience entre mes cathédrales de regrets

    Je, puisqu'il s'agit de lui, affiche sa déroute et ses points cardinaux

    Je me calque sur le nord de mon corps, j'ai froid au ventre gris

    Je me fond sur les os de l'ouest, l'on me fouette les hanches

    Je traverse miteux le sud d'un hangar, je glisse sur l'huile savante

    Je baise De Profundis honteux de mes valises, je reçois une lettre d'adieu.

     


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  • Le vent puant se déplace avec toi, tu maudis les petites sucreries

    Ta place est parmi les agonisants, tous ceux qui oeuvrent pour leurs vieux jours

    J'vas être vieux me dis tu, tu déploies tes drapeaux et tes slogans à la con

    Pleurnichard, l'ultralibéral mange sur ta laine brûlée et tu quémandes encore

    Brièvement je me fixe un  toxique en regardant passer les grabatoches de demain

    Je vois rose sur le défilé des automates à tête de pachydermes, au sifflet les copains!

    Mon nihiliste se secoue le poireau en dévissant une boutanche

    Il relit quelques horreurs histoire de prendre le frais sur le sang des marionettes

    J'vas pas mourir au turbin, geignez vous, pendant que l'autre se pâme sur sa banque

    Le tchékiste vous gratte t'il parfois?

     


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  • Sur tes babines verticales

    Là où la fleur crampée rougie sous le ressort

    J'ai pris langue avec la table de chairs et d'anneaux

    Sur ta muette étuve

    Là où la main gantée s'hydravionne et se noit

    J'ai bu l'ombre liquide aux lèvres décuplées

    Sur l'ivoire de tes hanches

    Là où le poil s'étire et la vulpe s'hérisse

    J'ai glissé sur ton borgne ouvert comme une loupe.


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  • L'autre, sa peur soliste

    Si hanté de néant perché sur son épaule

    Un corps vacant sans tristesse ni ressort

    Une serrure pleine de rêves suinte

    Les larmes glissent sous la porte

    Qu'en est-il de la pâleur de l'homme

    Qu'en est-il de sa transformation

    L'autre, le solitaire réminiscent apprend de l'absence

    Il balaie une idée mauve occupée à le mordre

    Il change de draps pour la nuit dénudée

    Sa froide intention de nuire au miroir

    Qu'en est-il de ses morts accessoires

    Qu'en est t'il de ce silence appauvrit par son cri.


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