Sur la dune suifeuse mon rimmel se détache

Le rouge est mis entre tes deux jambons

Les anneaux de ta vulpe étranglent mes phalanges

Ciel un cri venu de la chambre

Je balaie ta lèvre noire d'un revers de baiser

Miettes de doigts méticuleux

Sur l'avant scène le trompettiste affleure

Pouet pouet une pirouette et te voilà en mât

Lissez les voiles et les cheveux de fille

Phalle le loup se cramponne au moteur.

Un homme en barbaque de vif va son pas de cadavre

Les phalanges blessées il croche des chiens nus

Et se distingue à peine en décollant leur tête

La venelle hulule au passage du mort

Un passant amoindri se fait tailler les cornes

Un autre ivre repu ramasse sa charogne sur le banc d'une église

L'homme va son pas de démon croteux et sanguinaire

Ses crimes sont légions dans la ville exsudée

Un tocsin se libère en quêtant des enfants

Pitié, fuyez les rues et les académies

L'homme, chairs bleues suaves, grouille pot de viscères. 

Loués soient mes alcools, vite un attentat

Attendu le crapaud ficelé dans son gousset 

Et le fils du lapin incroyable tapin jaune

Un roméo cranté du cul épile un dictaphone

Allo les incendiaires il y feu au studio

Du boire circule encore, mise à sec des nuits

Je plie une boutanche dans le placard à striges

Me vide de mon sang sous les dents du Vlacul

Alcools, freins des misères de viande! Au trot!!

"La semence de René est un effroi sur ton livre d'histoire"

Seau de poulpe froid, perfusion de sang de strige

Cage à hiboux retors comme des cadrans putassiers

Montres de despotes avinés et géoliers des envers de vie

Je suis le confesseur du gros tas de merde, René des nerfs

Irais je t'annoncer sa dispersion macadamienne, sa route frustre

Son effort de panique sur les vifs mutilés, hue la viande

L'homme en effort de héros effraie le miroir des abjections

René, ce pitoyable sac de rêves, marche sur toi et tes leçons de choses.

Au nom du père noirçit à la rouste d'alcool

Quelques cieux avariés charriés par ses ténèbres

Une étoile contrite pour guide sous la pluie

Au nom de celui qui demeure le sel et le pain

Bien qu'absent de la chambre il se rénove encore

Au nom de l'enfant nu qui réclame son dé

Ses efforts sur la route entre les barricades

Il avale des rires et des yeux pour pleurer

Au nom de son destin croulant sous l'espérance.