• Absolument tu décantes ton verre excite ma fromagerie

    Les alluvions d'amour persistent à clore le fleuve

    Tu ranges quelques brindilles autour du canard blanc

    Je ris tout boueux des anciennes étapes franchies ensemble

    Nos gloires passées à pisser par dessus le barrage

    Absoute rien qui surnage pas même mon séminal floué

    Je m'encrasse vertigineusement stérile pincé à la queutarde

    Mes sens ô mes témoins tu ne sais pas glisser sur le limon des nuits

    J'épuise le fossé à tes soins je demeure absent poutre immobile.


    votre commentaire
  • Madame vos anguilles asservies meurent de soif

    Vos tonnelets sont vides que dire de ces jabots

    Vous creusez dans le fleuve immondiciel tartre

    Rempli d'un lit saumâtre où couchent des pantins

    Croyez-vous à la noce de la boue et des os?

    Madame à battre la marée on récolte son fiel

    Ne nous étonnerez guère qu'un Golem saturé

    Vienne à vous soustraire de vos guêtres sanglantes

    Et en vienne à manger vos minettes et vos lèvres

    Madame au tour de rein vous faites la prière

    En attendant les eaux siphonnées par la peur

    Rien ne vient vous toucher sinon l'ondin phallique

    N'allez pas à l'anguille sertie d'un frein sanguin.


    votre commentaire
  • Putaing, c'est l'heure de trou et du suif qui bande

    Sa donze se carapate, avec les gros elle sue

    Elle se miche de quatre dans un conduit de fion

    Raleuse elle est si las, corrompue aux draps noirs

    L'autre le déféqué se tasse sur sa merde

    Les mots n'ont plus de sens passé minuit au derche

    Et le vulgaire nettoie l'écurie des vivants qui se pâment

    Le tas se déficèle, elle peut prendre son cou et ses jambes

    Tandis que l'ogre nu se console à la pogne.


    votre commentaire
  • N'écris plus, ton encre s'imprécise

    Le gant est détrempé et ta main criminelle

    Rougit alors qu'elle grave le papier nu

    Tu as osé des livres insignifiants

    Sur la texture d'un dos écrasé de fatigue

    Tu a fermenté longtemps sur le chapitre trois

    Les morts s'y sont hissés au delà de leur crise

    Ils ont repris du crin pour confondre les vifs

    N'écris plus, tu n'entends rien au silence des murs

    Alors que la raison file par l'arrière de la chambre

    Tu es celui des hommes qui ne savent entrer

    Que sait la porte étroite de l'écrivain malade

    Elle ferme son huis macabre au passage de l'encre.


    votre commentaire
  • Abattoir cinq je marche le long du quai

    Une lune salée corrompt la perception de l'oeuvre

    Je gravis une échelle qui grince et se débat

    Je monte dans les étages démodés

    Les salles se succèdent de peintre en peintre

    De cuisines fanées en cadavres de modèles

    Je découvre une toile haute marée de sang

    Un port à la gite nocturne, la bascule de rouille

    Le pinceau me saisit, il va sur le limon de chair

    Quelques esquisses d'os, une tête sans nom

    Rien qui ne vaille d'être perpétué, la déchirure

    Je balaie la toile de viande, un oeil sous l'estomac

    La mémoire dans le seau et la mer incendiée.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires