• A peine révulsés tes yeux mendiants de l'aube

    Le criquet dans ta poche noyé sous le tabac

    Et ta bouche plâtrée sur le cierge maudit

    Rien ne vient à l'aurore mendiant ses carrefours

    A peine un quarteron d'insectes brulés vifs

    Et la soupière du jour renversée sur la pierre

    Tu marches sous les arbres invariants et disserts

    Te sont contés les vents et les fruits de l'hiver

    Tu creuses à l'aplomb des domaines déserts

    Nul ne sait à cette heure où sont passés les hommes.


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  • Absolument tu décantes ton verre excite ma fromagerie

    Les alluvions d'amour persistent à clore le fleuve

    Tu ranges quelques brindilles autour du canard blanc

    Je ris tout boueux des anciennes étapes franchies ensemble

    Nos gloires passées à pisser par dessus le barrage

    Absoute rien qui surnage pas même mon séminal floué

    Je m'encrasse vertigineusement stérile pincé à la queutarde

    Mes sens ô mes témoins tu ne sais pas glisser sur le limon des nuits

    J'épuise le fossé à tes soins je demeure absent poutre immobile.


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  • Madame vos anguilles asservies meurent de soif

    Vos tonnelets sont vides que dire de ces jabots

    Vous creusez dans le fleuve immondiciel tartre

    Rempli d'un lit saumâtre où couchent des pantins

    Croyez-vous à la noce de la boue et des os?

    Madame à battre la marée on récolte son fiel

    Ne nous étonnerez guère qu'un Golem saturé

    Vienne à vous soustraire de vos guêtres sanglantes

    Et en vienne à manger vos minettes et vos lèvres

    Madame au tour de rein vous faites la prière

    En attendant les eaux siphonnées par la peur

    Rien ne vient vous toucher sinon l'ondin phallique

    N'allez pas à l'anguille sertie d'un frein sanguin.


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  • Putaing, c'est l'heure de trou et du suif qui bande

    Sa donze se carapate, avec les gros elle sue

    Elle se miche de quatre dans un conduit de fion

    Raleuse elle est si las, corrompue aux draps noirs

    L'autre le déféqué se tasse sur sa merde

    Les mots n'ont plus de sens passé minuit au derche

    Et le vulgaire nettoie l'écurie des vivants qui se pâment

    Le tas se déficèle, elle peut prendre son cou et ses jambes

    Tandis que l'ogre nu se console à la pogne.


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  • N'écris plus, ton encre s'imprécise

    Le gant est détrempé et ta main criminelle

    Rougit alors qu'elle grave le papier nu

    Tu as osé des livres insignifiants

    Sur la texture d'un dos écrasé de fatigue

    Tu a fermenté longtemps sur le chapitre trois

    Les morts s'y sont hissés au delà de leur crise

    Ils ont repris du crin pour confondre les vifs

    N'écris plus, tu n'entends rien au silence des murs

    Alors que la raison file par l'arrière de la chambre

    Tu es celui des hommes qui ne savent entrer

    Que sait la porte étroite de l'écrivain malade

    Elle ferme son huis macabre au passage de l'encre.


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