• Je est un autre baiser
    il ouvre les palissades de chair rompues sur ton corps
    et boit les quelques sangs en gestation de rires
    je est une fenêtre verte
    il ferait donc comme des ailes éparpillées sur la nappe
    avant l'envol de ses corps colorés
    enraillés sur le sillon des épris et des doutes
    je roule les boules du géant en chantant les saisons d'ivresses
    les rumeurs de jouissance le lassent plus qu'elles ne le restituent à la joie
    le grand homme fait son lait dans la bouche de je
    et l'alccol  un temps tenu secret
    vide ses poches d'un trait de rein.

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  • Bien burné l'outrageant décapeur de signes terreux
    il branle un peu le chef
    et le capiton de sa verge roulé entre deux pouces à vifs
    l'autre en carapate dans sa tête de sélénien fait comme s'il n'était deux doigts pour le branler en épis gutturaux
    bien burné sous la toise phénomène
    il remue les glandons de l'époux désiré
    et le sens de la montre trompe un peu la distance entre le trou et le fagot de lianes
    l'autre penché au dessus des oeuvres peaux déliées semble prendre le départ pour le voyage des grandes jambes liquides
    alors alors bien burné le mari des hommes fatigués.

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  • Fuir ne pas le dire
    là où les cris se dissolvent, mâture des êtres intérieurs
    voyage du bourreau intime au sein du coeur amnésique
    écrire l'exil des temps désirés
    au creux des ombres bleues jadis noires
    et noires jadis impénétrables
    là où le je est un temple confus haleté aspiré étouffé
    fuir par le derrière des portes jetées
    comme au chien jauni par la pluie séculaire
    que l'os ne vénère plus
    et dénommé le désir de demeurer en l'homme son frêre
    partir plus que fuir
    disparaitre à l'heure des crépuscules
    mentir la langue aimée
    s'oublier et mourir dans la caisse de l'horloge révolue.

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  • Lorca des nuits de guitares, duende improbable dans la pièce en pénombre où la chaise semble vide tant il s'est absenté.
    Il est là pourtant, plein de ses océans, ses Grenade, ses andalousies, ses amériques des suds mobiles et pleines d'étranges danseuses nues sur le départ, valises jetées dans la mer.
    Lorca ami des morts, je prend sur ton visage le baiser de tes lèvres, tu me rends les tendres regards au berge arrondies, musicales à l'infini.
    L'amour et  la mort cruelle , l'appesanteur des corps là où les autres sont enfouis dans la terre à jamais disparus. Tu demeures poète des routes rouges sangs, des rires et des mains déployées. Je reste là, près de toi, chuchotant quelques noces passées, quelques sonnets pour cette nuit, gacelas sauvés du désespoir. "Dites leur que je ne suis pas mort, que je suis l'ombre immense de mes larmes."

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  • Il est dit que le temps narre l'invisible franchise de l'abscence,
    tu est si loin sur la terre, si loin les pas spirituels
    et la table des partages virtuels
    tu annonces les antes révolutions de mon âme
    et déjà repartie là où le soleil ne se couche qu'à contre horizon
    immobile, fluide, disserte de silences
    il est dit que le vent alizé ira mourir sur la fenêtre nue
    la transpiration des visages là
    l'exsudation des peaux riches d'amour
    l'eau des corps
    le départ des ivresses enroulées et la forêt qui s'amenuise
    je suis partis après ta mort
    je vénère le coin de lit où assis, je me décompose.

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