• Je est un épistolaire, il se conduit en écriture en cheminant sous le regard de l'autre
    Je est un terrier, il voudrait bien demeurer à l'ombre de son âme
    ne rien dire qui ne serait dit à l'heure des morts et des aveux
    mais il sait que la lumière est une pente appelante
    alors il penche pour la gloire des éphémères et des coursiers
    qui , entre deux églises insensées, bleuit avec son encre ritualiste
    Je est une écriture, les mots n'y suffisent pas,
    le silence de la table est l'espace où le papier transpire ses utopies.

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  • Tu tourneras trois fois autour de l'arbre
    et tu oubieras ton nom
    j'ai peur père, j'ai peur d'être en vie sous le fouet
    mon corps est une impasse
    l'esprit qui m'anime ressasse des bâteaux mortels
    je voudrais être au pays des lianes heureuses
    mais ils m'ont pris, et avec moi ma mère engloutie
    tu tourneras trois fois autour de l'arbre
    et tu oublieras ton nom.

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  • Oh les cons, ils chavirent dans le vin d'abordage et de cordes
    le pieu tangue, les draps se souillent un peu mais il fait bon baiser liquide
    en bacchanale retournée et ventres nus sous les mains dispersées
    Concupiscents alcools et dissertation des corps multipliés
    mouvants les hommes et les femmes glanent phallus et founes
    les grands taupiers clapent les langues laitières des immenses bondières pleines de jus
    oh les connes, elles picrent et goulavent la rosée des nuits peuplières
    les lits débordent de lèvres savantes, touffées pleines de sang
    que les phalanges externes oeuvrent en profondeur bleue
    la jouissance comme le pain à pleine dents d'exister.

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