Par
lorca1 dans
montestaure le
11 Octobre 2011 à 20:08
Abattoir cinq je marche le long du quai
Une lune salée corrompt la perception de l'oeuvre
Je gravis une échelle qui grince et se débat
Je monte dans les étages démodés
Les salles se succèdent de peintre en peintre
De cuisines fanées en cadavres de modèles
Je découvre une toile haute marée de sang
Un port à la gite nocturne, la bascule de rouille
Le pinceau me saisit, il va sur le limon de chair
Quelques esquisses d'os, une tête sans nom
Rien qui ne vaille d'être perpétué, la déchirure
Je balaie la toile de viande, un oeil sous l'estomac
La mémoire dans le seau et la mer incendiée.