• Abattoir cinq....

    Abattoir cinq je marche le long du quai

    Une lune salée corrompt la perception de l'oeuvre

    Je gravis une échelle qui grince et se débat

    Je monte dans les étages démodés

    Les salles se succèdent de peintre en peintre

    De cuisines fanées en cadavres de modèles

    Je découvre une toile haute marée de sang

    Un port à la gite nocturne, la bascule de rouille

    Le pinceau me saisit, il va sur le limon de chair

    Quelques esquisses d'os, une tête sans nom

    Rien qui ne vaille d'être perpétué, la déchirure

    Je balaie la toile de viande, un oeil sous l'estomac

    La mémoire dans le seau et la mer incendiée.


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