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Eliana tu parais si mortelle...
Eliana tu parais si mortelle dans ta course au silence
Les étangs sont comblés sous la forêt de rues la ville s'est agrandie
Tu attends que les fleurs se décident à parler
Tu ne murmures pas le nom de celui-qui-hisse-le-ciel
La foi en son destin l'amour qui le vénère
Eliana tout au bout de la rue une ombre se distingue
Le soleil l'enveloppe d'un voile torturé
Es ce l'enfant d'hier qui revient sur ses pas
Es ce l'homme comblé qui fit halte une nuit de prière
Tu t'absentes un instant pour trainer sous tes yeux le cadavre du père
Eliana femme des autrefois et des quêtes de nuit
Tu pleures à la fin de l'été une fleur écrasée te regarde
Tu attends que se peigne l'horizon de ton coeur
L'histoire des solitudes tu en connais le dais
Ta chambre au bord du lit et ton corps en silhouette de marbre
Tu as aimé jadis et jamais ne reviendra.
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