Par
lorca1 dans
montestaure le
19 Juillet 2010 à 20:23
L'hymne des morts m'est revenu ce soir, comme une distraction indigne
Plié au dessus du lit noir des recommencements à balbutier des rythmes de prières
Et riant sous ma cape de dents rentrées dans leur palais des complots
J'ai appelé l'un d'eux coincé dans un tiroir des souvenirs, il hurlait comme une malfaçon de vif
Il paniquait à l'idée de son affranchissement perpétuel
Il quémandait un regard, l'ouverture de la boite frigide, un mot de l'en deça
Je lui rappelait la déontologie des morts, surtout ne pas pleurer
Nul regret ne saurait te faire aimer ou plus hair encore, tu empoisonnes l'amour
Alors le mort fit silence dans son tiroir et se plia dans le drap blanc des oeuvres anciennes
Les corps eux se souviennent que jadis fit des ponts de chair dans le lit des apprivoisements.