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Tu me délivres de l'ordre sévère....
Tu me délivres de l'ordre sévère d'aimer
Rien ne nous aura comblé sauf le pastiche des corps noyés sur le lit
Rien ne nous aura perpétué rien d'une douceur de la mémoire qui s'éteint
Tu me délivres de l'ordre sévère d'aimer
L'arbre te souviens tu celui des appesanteurs sous le ciel moiré chargé d'écume
L'arbre des douces convenances disions nous au soir de notre convergence
Tu me délivres de l'ordre sévère d'aimer
L'écorce la peau carressée la rugosité de l'air sous le vent pétri de silence
Nous avions sermenté un peu sous nos yeux fléchis par crépuscule l'intendant grave de nos mots
Tu me délivres de l'ordre sévère d'aimer
La nuit avait glissé à l'intérieur de l'arbre notre émoi tentaculaire
La nuit nous en fûmes les auteurs troubles hachés par la tentation de s'y engloutir
Tu me délivres de l'ordre sévère d'aimer
Le temps a figé ses longues passerelles sur lesquelles nous avons tant ourdi notre désir de se parfaire
Nous n'avons rien appris de l'arbre rien ne nous auras transmis ses carrefours
A l'heure des voix qui se taisent et des chevets inhabités
Tu me délivres de l'ordre sévère d'aimer.
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