• Je soupire sur la décapitation des masques, ils ont traversé le pont des spleens et des retours de guerre,

    Ils ont marché entre les jardins déchirés et les bulbes d'hiver asphyxiés sous le gaz

    Je respire comme l'automate des montées au front

    La prise d'éther soulage des tortures de la bataille

    La boue fasconne le culte de l'immobilité, les hommes en épouvantail

    Ils ont reniflé les moutardes étouffantes, pétris d'eux mêmes, ressassés par les tonnantes catastrophes

    Je soupe dans le broc de sang et d'os rompus, ils ont penché la tête et se sont éteints un à un, masques mortuaires dans l'emprise des tranchées.


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  • Si abrutir norme ma pensée je consens à rire dépassé par le rire

    Si le verbe assombrir crache des tiroirs et des plinthes je me défais de mes photographies de soles

    Si croupir les timbres postillons cravache vers le sud je croise le fer à vapeur avec le Géant-Gourd

    Si tenir entre ses mains l'objet de son amour arrive à terme de baisers je fouette les avenues ouvertes comme des gués

    Si mentir se gausse de ne souffrir les vivants je plaind les morts de n'être pas venus

    Si mourir est un trait de plume je prêche les théories du fossoyeur afin de n'être que son pupitre.


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  • Le cigare érecte sa volute pâmée, serez vous cubains au temps d'alcove?

    En transit par le rock and the roolllll je décapite une tête de Habanos

    Sa crise d'identité me revient en pleine face, dieu qu'il sent bon

    Il enseigne la jouissance de la résistance au penser propre

    Il décline l'amour des mots en se châpeautant des tissus de la gloire

    Je carresse mes doigts qui s'allongent sur le robusto un instant de pelure

    J'entre dans l'histoire vénérable d'une rue là bas à La Havane

    Je voudrais me perdre sur l'ile  aller en l'inconnue fumeuse douce sur ses lèvres

    Je voudrais fumer un monde d'étoiles nues et m'absenter longtemps.


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  • Sur le désert confin où rien n'habille la tranchée de parole

    Sur la lande détruite je veille habité de la ligne mouvante des horizons tangents

    J'aurais lu le livre en attendant l'autre, j'aurais cuisiné l'haricot

    J'aurais pétri la montre démone et observé la boue pleine de fusils

    Que suis je alors qu'ils ne viendront pas?

    A qui j'ai renoncé en enfonçant la nuit pleine de mouches?

    J'aurais voulu un instant, une virgule d'aube, être de cette boucherie

    Je serais mort de ma guerre pénétrante, si intime, que personne n'eût prononcé son nom

    Sur le Mort-Homme, l'arbre qui se tord de douleur enfante des cadavres

    Sur le désert confin mètre contre mètre de peau, la guerre inoubliable

    Qui suis je dans le mouroir des ombres? 

     


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  • Sur le manger de trait les comices d'agapes bruissent de mille lards

    Un saint tête de pont entre l'idée de dieu et le cheftain du peuple

    Se sert à même broc de picre le vénéré

    La table se démène longue comme une idée barbotée dans le cerveau d'un tyran

    Manger dites mangeoire nous n'irons pas maudire les selles d'Hectorius!

     

     


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