• Ciel le scandale des ovaires surmenés

    L'anatomie des étoiles

    je m'entrave dans la soupe d'oves

    Ralé poussé en germination

    J'abandonne mon taxi cloné

    Je m'épuise en vie pour que mort sans suite.

     


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  • L'habité, le tiers d'homme, je suis ton passereau

    Je ne sais pas ouvrir ni fermer, je ne sais pas demeurer

    Outre les magmas de sang et les tas spirituels

    Je m'enchenille dans les tubes organiques

    Je me cache dans les poches d'un géant sociable

    Ils me disent de me taire, de cesser l'écriture des anéantis

    Ils me disent d'aimer là où aimer est un calvaire

    L'habité, le tiers homme, je suis ton chanvre et ton ruisseau

    Pour l'habit des funérailles et pour le radeau incertain d'ossements

    Je m'absente un instant de ma féodalité, je pue du crâne

    Je délaisse la rue qui sonne l'heure des roses avariées

    Je me cache dans le livre des nuits, celui qui déjuge les moralistes ailées

    Ils me disent de me taire, j'achève de me dissoudre dans le marbre du temps

    Ils me disent d'aimer là où aimer est une farce.

     


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  • Le journal de René quarante troisième hyène....

    Et hop, j'envoie l'acide, je me débouche une boutanche de négrita histoire de me faire reculer le fondement. Le rhum de cuisine, ça vous branloche l'esturgeon, j'ai le tonneau à tricandilles qui vacillent.

    Assujettit à personne, à peine le désir de la mort me souffle quelques horreurs, elle attendra cette fouineuse de plumard. J'ai la force des emmerdeurs, l'endurance des cons et pis, je vous emmerde tous les dessus dessous, les rats de carpette, les solubles dans la misère cimentée, les buveurs de vin, les tabasseurs crépusculaires, les rotures de plinthe.....

    René se cale devant le turbo télévisuel, les images défilent, l'assomment, un cravaté jaune le pointe du doigt, prends garde que je ne t'avale gros tas de merde semble t'il dire dans le flou de son costard. René se ride, s'écroule, il voudrait se vomir par dessus le monde mais rien ne vient sinon la bouche de la boutanche qui lui suce les lèvres.

    Il s'endormira bientôt,  becqueté par les ibis dégueulasses qui inondent sa tapisserie de cloaque.


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  • L'île par incertaines pluies 

    se vrille

    autour du banian vénéré

    alors que son auvent

    l'alizé imagé

    fusionne avec le coeur bleu

    des laves palpitées

    l'eau à la course de ventre

    sur les ravines enterrées

    maronne résurgente sous le puit Vincendo

    glisse vers l'océan pour boire le sel et l'ambre

    l'île haute tourmente de schiste

    hume les hommes enclavés.


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  • Là où le pain demeure demeurent aussi les hommes

    Vaquant dans ses pensées le petit homme assis rumine treize jours au milieu d'un champs de citronnelle

    Là où le pain demeure

    Au quatorzième il se fabrique une paire de rames avec des palmes de ravenale

    Demeurent aussi les hommes

    Au quinzième il furete autour de lui à la recherche de l'arbre à pain

    Là où le pain demeure demeurent aussi les hommes

    Au seizième il s'endort avec sa paire de rames,repu de fruit à pain

    Au cent douzième jour de catalepsie on retrouve le petit homme tordu dans les bras du banian, du pain dans la main gauche.

    Est-il mort d'avoir trop demeurer?

     


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