• A la fin du dix neuvième siècle la scène littéraire Londonienne exulte des travaux de Francis Meredeeth sur l'art et la manière d'usurper l'histoire poétique anglaise. Retranché dans son quartier de Burblye et entouré de quelques scribes malades d'opium et d'herbes desséchées, Meredeeth prononce son fameux discours du 2 décembre 1889 tombé dans l'oubli qui acte l'an 1 de l'insoumission au beau, à l'académique. Sera scellé en cette nuit la parole de roses dites des "On the black town" ou plus précisément la révolution des rues incertaines. 

    Meredeeth tombé dans l'oubli des crasses et des boyaux de pavés laisse une oeuvre libertaire et non consensuelle en une époque de mise à l'épreuve nationaliste anglaise. Reste le souvenir d'un homme, d'un poète hors norme dont le vers:" Ne craignez d'aimer et de mourir indignement" demeure à ce jour comme le trait fondateur d'une pensée inégalée.

    Le 24 décembre 1889, un saunier des côtes de la Manche au chomage retrouve le corps de Francis Meredeeth dans le cimetierre de Logentruy, éventré sur la tombe de Marty Hirssonan, un couteau sanglant dans la main gauche. D'aucun dire que ce sacrifice fût celui d'un dévot du grand Marty, immense poète anglais du 18 ème éclairé comme ses pairs gaulois à la bougie des Lumières Noires.

     


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  • L'écriture est un fléau, elle retranche plus qu'elle ne réconcilie et si soucieux de vide et de silence, elle désorganise mes désirs pour me ramener toujours à son viatique spirituel, ses grandes explorations de la prière intérieure, de ses raisonnements et de ses échecs. Je suis las de dire car si peu de paroles m'animent et si las dans le texte de Francis Meredeeth nous réinvitant à peser son axiome: "Lorsque le temps sera venu de la décomposition du valoir, le valoir augurera de la science réinventée du connaitre." Une grande fatigue envahit mes encres troubles et je m'allonge dans la mare aux trois ibis rigides.


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  • Le journal de René quarante deuxième hyène....

    Le grand effroi, la tension de bout de couloir, le soir qui entre comme un couteau dans la seconde plaie de la tête. Mathurin fouille dans le placard à picroche, il s'en débouche une et se l'enquille dans le trou, des fumées nauséabondes s'échappent de ses fentes dorsales, un comme qui dirait petit nuage à radiations. Hou il pue.

    Je me tasse, me reboule, m'enfile des perluches pour me rendre invisible, que dalle, il me trouve et me soustrait au placard par les tifs. " C'est l'heure de manger" souffle t'il entre ses râteaux épouvantables.Et moi de lui vrisser les bogues de cuir qu'il planque entre ses cuisses vertes. Il se met à trembler, à fumer par les orseilles et aussi soudainement qu'une pompe à pétrole éventrée, il lâche du fuel par les naseaux qui me recouvre le cap comme une mouettasse mazouté d'un certain golf à bayous.

    La guerre c'était hier, ce jour ploie sur moi et me féconde tout aussi con que le jour de demain.


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  • J'ai deux amis 

    L'un qui baise les grues en plein vol migratoire

    L'autre qui se grime en animax lors des carnavaux estivaux

    J'ai deux amis

    L'un qui se barre en couilles lessivées sur planche à savon

    L'autre à la barre du mou lorsque le pâté tergiverse sur le pain

    J'ai deux amis

    L'un qui touche à l'estoc quand l'épée le lamine 

    L'autre d'entre les gens pour que l'amitié se fende d'un os

    J'ai deux amis

    L'un grimace lorsque l'autre rythme ses condescendant

    L'autre peigne des culs lorsque l'un se caresse l'anubis

    J'ai deux amis

    L'un bouge des gourdasses en défaisant leurs plis

    L'autre persille les blancs d'entre les cuisses des biaiseurs de triangle

    J'ai deux amis

    L'un s'enfoire sur moult lorsque l'autre se quille sur l'unité d'un sein

    L'autre va par l'oral du lait tandis que l'un se fesse sur l'encrier risible.


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  • J'ai deux amis

    L'un pour l'hiver qui trame sur les culs son futur lit de mort

    L'autre pour l'été qui désosse le vent tout en campagnolage

    J'ai deux amis

    L'un dont le hâvre est une perpétuité de désirs fourragés

    L'autre le balancier qui rêve de se fondre dans un cône de peaux

    J'ai deux amis

    L'un est un savant qui traîne ses ampoules au champs des suppliciés

    L'autre sous sa minerve tripote des couteaux dans la douve puée

    J'ai deux amis

    L'un l'autre se piétinent à la sortie du phare.


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