Les restes d'un soldat emboucanent la creute

Un quartier de barbaque flotte dans l'eau saumâtre

Tandis que les marmites pleuvent drues sur nos morts 

Un trou plein de moutarde engloutit trois poilus

Et là-bas l'hypérite, vers le Mort-Homme lugubre et silencieux,

Etale ses volutes dans les poumons des hommes

Un cadavre de trois mois joue au sémaphore entre les lignes

Les rats l'ont dépiauté des panards à la trogne

Les obusiers s'envoient par dessus nos caboches

Cette nuit des bleusailles ont été hachés crus

Un bataillon de gosses en purée d'ossements

J'attend que mes shrapnels me coupent le carafon

Je rendrais mes boyaux et toute ma révérence.

L'homme mort fait des os cliquetés rotulés

Des perroquets acides dévorent son abat-nuit

Un sconse qui sent du cul lui pèle une citrouille

Grand vent ne saurait dire de quel foin cette odeur

L'homme mort grince un peu en remuant sa boite

Un fossoyeur aigue lui ratisse le phalle

Tandis que des sourdines horripilent son clos 

Les oiseaux et les bêtes désertent son caveau

Grand vent ne saurait dire de quel cadavre il pue.

Vraiment terrible cette aventure terrestre

Ses emprunts à la farce mondiale les ors et les avoirs

Les attributs du désir capé dans son coffre en habit de gratteur

La monnaie est-t'elle haute, a t'elle chu avec l'espoir des peuples?

Un politique n'entend pas se désosser sans résister

Ses os lui sont otés, avec le gras du mandat aux égouts

Vraiment terrible cette aventure terrestre.

Une bande de trognes au sec sec

Les licheurs de rak à canne

Les murgés au cubi

Les zobits du zinc instable

Une bande de poivres au vin paté

Les crémants au pinoche

Les souilleux du ragondin

Chiotteurs d'après kro purgente.

Tu l'aimes, dis tu l'aimes ton assigné à résidence genre pot de beurre à merçi de tes glissades concupisces?

Dis tu l'aimes plutôt palmé ou avec des ressorts dans le fion genre truite bleue dans sa passe à poisson?

Tu l'aimes, dis tu l'aimes ton souligné des baignoires au service de tes exclusivités de mante?

Dis tu l'aimes avec ses bottes de pêcheur engluées dans ta mare rougie à la phalange désossée?

Tu l'aimes, dis tu l'aimes ton triton téméraire lorsqu'il se lache sur tes berges spumeuses?

Dis tu l'aimes avec son rond de serviette coincé dans ta soupière alors qu'il gueule: A boire!!!!!?

Tu l'aimes, dis tu l'aimes cet artificier des nocturnes de phalle désemburné à la fraise brûlée?

Dis tu l'aimes tout en saut de grenouille sur ton ventre laiteux où des mains se tricotent des poutres?

Tu l'aimes, dis tu l'aimes pareil à l'autre auteur de tes nuits impairs que demain tu videras de ses filaments?

Dis tu les aimes tes amants remontés comme cloches à la proue de tes vagins frontaux?