• Longtemps horizontaux ils s'assoient sur les plumes et se refont mimine

    Courbés en demi lune éclairée par la grâce d'une entreprise de gymnastique

    Quasi cassés sur le pucier des vannes ouvertes ils se mouillent muqueuses

    Penchent à l'avant proue des inserts 

    Tombent à l'arrière gare des trains d'humérus

    Chancellent c'est si bon de trainer un peu le soir sur le lit des abats-jouis

    Et fragiles en extension se replongent à la raide comme des sautoirs de poutre

    Plongés dans la synthèse des sexes et de leurs auxiliaires les doigts

    Sautés aussi longtemps que la nuit finira par se confondre avec le jour

    Petite matinée au magasin de ressorts et de bondes.


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  • L'obole d'un pardon tu patines dans le jardin au moment du thé 

    tu es venu pour te dédire tout en mensonge sous la dune de soleil hésitant

    tu chuchotes plus que tu ne dis les mots qui te piétinent acidulés

    tu coures la honte au frais de mon visage qui te traverse épuisé

    l'obole d'une rémission la suspension des errements

    tu es en supplique de mots de mes lèvres de mon cou qui se tord en achevant le thé

    tu saisis ma main qui se rebrousse se tanne d'une peau desquamée par la violence de l'instant

    tu heurtes le coin de table qui siffle comme le trille d'un oiseau mourant

    l'obole d'absolution je régurgite une montre cassée dans mon ventre banni

    tu sais de la table qu'elle ne supporte plus la main gauche qui m'a tant fait saignée

    tu entames la négociation des renégats des brutes qui se couchent de ces hommes indignes 

    tu sais si peu de la parole et tu sais si peu des lézardes de mon âme

    l'obole d'une demande en grâce je ne suis plus la justice de tes oublis 

    le thé étouffe sur sa soucoupe je me lève sur la dune de mes commencements.

     


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  • Un homme dans la rue se méprend au passage d'une femme dans la rue

    Il souscrit au regard de l'alliage d'obsidienne et de bronze

    Les yeux de celle qui sans mobile se détachent de la foule de vêtements

    Un homme dans la rue aperçoit une femme pleine de visages cerclés de tuiles rouges

    Il s'anime pêche un peu dans ses poches malaisé au milieu du boulevard de halage

    Le haut du corps de celle qui inventive se hisse au dessus de la foule pourtour

    L'homme dans la rue hèle une femme avisée de l'arrivée du soir sur la ville nombreuse

    Il esquive une tonne de peur coulée d'un homme assis

    Il manque de crouler sous les talons d'un tapissier hébété

    La femme dans la rue se disperse siphonnée par les rues adjacentes huileuses prostrées

    L'homme trébuche dans son allant dédié à la silhouette de la femme qui dissimule des portes dans son giron

    L'homme ouvre son manteau de fenêtres et saute par l'une d'elles en plongeant en avant les cygnes sacrifiés

    L'homme sous les roues d'un cheval pressé s'éteint

    Une femme dans la rue le plonge dans le délice.

     


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  • Je marche à la marge de ton sourire périscopique

    celui qui voit par l'éclat de sa beauté

    celui qui ne recule pas sous l'arche de cadavres estampillés amants éconduits

    celui qui tait les certitudes et sait les fragiles hésitations du corps

    Je marche au bord de ton visage désiré peau de baisers

    il lampionne la ville des hommes qui écument en marchandant leurs offres de caresses

    je marche à la dérive sur ton ventre ourlé de pluie 

    tu tâtonnes dans la ville hésitante et escarpements sonores

    tu fais tomber un oeil sur la chaussée il roule aux pieds d'un accordéoniste

    tu te signes borgne de tes silences

    je marche à l'envers de toi autour d'un monde de soupirs qu'exagère ma ration de pain

    sourire en convergence tout en famine de regards obliques

    Qui rendent celle qui voit par dessus l'homme plus troublante étranglée par la longueur de ses absences.


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