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Dans le cours des choses de ta tête s'est noyé un Sélénien
Pétri de romantique et de soleil lunaire
Souviens toi il allait à contre fleuve
Tu voulais le voir esclave de tes pires
Tu délabrais autant ses passages secrets vers la hauteur des mots
Il signa bien des traités de paix intérieure et de lits asséchés
Il se fit l'amant ponctuel de tes bureaucraties de chairs
L'amour du silence lui fit taire ses injustices
Une nuit qu'il marchait dans la chambre en devisant Sirius
"Ce bouton de chemise d'Orion" se plaisait il à dire
Tu te mis à ses trousses pour l'effacer de tes colères
Tu le vidas de son liquide séminal tu essoras son verbe
Il s'effondra quelque part entre ton fleuve inféodant
Et ses territoires indépendants.
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L'orange dans ta bouche le baiser habité
Tu rêves d'un trésor de chair
D'un homme en transit sur toi
Le sucre s'épanche entre tes lèvres
Tu dévores la pulpe du fruit étouffé
Le rêve prend le corps du passager remarquable
Tu étends ton filet autour de son aimant
Il brille à la surface de ses hanches
Tu ne mords que dans le quart de croupe
L'orange a demi mots et le désir de jus
Il se hampe sur ce relais de lèvres
Tu bois au tôt du phalle qui s'inonde
Dormir sur le plaisir du fruit inhabité.
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Après l'amour vint la guerre sur trois mètres carrés
Des mots en ascenseur des mots priés de se taire
Des abréviés des mutilés des inclinés à détruire
Des mots aigus comme des détresses en fuite
Des dérapés des ignobles chapelets d'invitations à crever
Après l'amour vint la guerre sur l'ombre d'un sermon avarié
Des mots aux meurtrières inégalées l'expression assassine
Des mots de morceaux délités des blessures du corps nu
Des charriés par la mémoire de cave le cri sombre de l'amour
Des mots secondés par le nez reniflant la poisse des larmes
Après l'amour vint la guerre où l'autre l'un bannirent les codes
Des mots furent prononcés avec la gravité des morts
Des voués à l'hiver d'une forêt sans fin d'un ban de la perdition
Des inouis comme fous impénétrables sinon par la chimie
Des mots réversibles pile et face de haine
Après l'amour vint la guerre
Longtemps après la paix.
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L'étude de ton corps par ses gonds et ses huis
Sous l'épaule la douve creusée dans la chair bleue
Que ma langue salée par le levis de la nuque
Remplit d'hautes marées de baisers sursucant
L'étude de ton corps par ses gonds et ses huis
J'empile quatre dents à la base d'un sein
Et agite la chair jusqu'à sa pâmoison
Le rose du flambeau s'inonde d'une palme
L'étude de ton corps par ses gonds et ses huis
Le blanc de tes nombrils fleuris multipliés
A trois heures du matin j'écrème les ombilics
Et m'aplatis en auge dans le lait de tes reins
L'étude de ton corps par ses gonds et ses huis
Gratinée sur sa cape fondante en émulsion
Ta vulpe patissière se pommade s'onguente
Je m'y rase la langue ainsi que phalle le dévoré
L'étude de ton corps par ses gonds et ses huis.
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Creuse un peu et ressers toi du vin
Soûles le chien qu'il ne se jette du pont
Qu'ils ne viennent te pendre les hommes du dehors
Et ne ressasse pas tu excites mon troupeau de phalanges
Tu reconquiers la chambre par subterfuges alambiqués
Je me cache dans l'armoire pendant que tu baises les coussins
Iras tu sous l'eau chaude brûler tes chantages?
Passeras tu par la fenêtre exagérer ta peine?
Creuse un peu parmi les infréquentables ils quémandent ta voix
Tu hausseras le ton lorsque ton voyage entamera sa descente
Tu partiras j'en fais l'obsession de mes nuits tu partiras.
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