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Cinq heures sur moi et l'arçon qui dérouille
Quatre heures plus tard la selle est tannée
Six heures à quai ta peau prend feu et doigts
Trois heures après le pompier ce héros
Sept heures en piste la parade des membres
Deux heures de trop j'étouffe ma bicyclette
Huit heures sur le remue mésange je fracture une aisselle
Une heure sur l'oignon je me tracte vers l'eau
Neuf heures en ascension je pars en contre jouissance
Dix heures qu'elle est partie je me lâche le frein.
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Le verbe être est addict de toi
Tu ne mesures pas les séquences de plein dans la gueule que je mène avec le mur de la chambre enfoncée dans ses clous
Tu ne songerais pas à me mener au zoo tant je pue la peur de te perdre à commencer par ce jour qui trimbale des soupçons de terreurs
Tu ne ferais pas dix pas sur le boulevard des entonnoirs avec celui qui tremble de ne pouvoir prétendre glisser sur ton ombre
Le verbe être est addict de toi
Je tourne dans une bonde contaminée par l'eau de ta dernière vaisselle je ne sais pas nager dans les tubes et tu hantes les mouvements liquides qui me happent
Je traverse un temps de dégout pour le vieux pain qui creuse la table je mange que par l'esprit de mon appétit pour tes formes et lèvres
Je te croise au bord d'une rue plongée dans l'obscure malfaisance d'un homme qui surveille tes pas dansant parmi les autres convives d'une nuit délivrée
Le verbe être est addict de toi
Tu clos le temps des incertaines vraisemblances je patine sur le cri du couteau à viande tu saisis l'avenue dans tes mains pleines de dés je stagne au dessus de l'évier en grattant du fromage dans l'assiette d'hier tu entres dans la mémoire de ma vie essorée je craque une allumette au dessus des toilettes en quête d'une épave.
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Eliana tu parais si mortelle dans ta course au silence
Les étangs sont comblés sous la forêt de rues la ville s'est agrandie
Tu attends que les fleurs se décident à parler
Tu ne murmures pas le nom de celui-qui-hisse-le-ciel
La foi en son destin l'amour qui le vénère
Eliana tout au bout de la rue une ombre se distingue
Le soleil l'enveloppe d'un voile torturé
Es ce l'enfant d'hier qui revient sur ses pas
Es ce l'homme comblé qui fit halte une nuit de prière
Tu t'absentes un instant pour trainer sous tes yeux le cadavre du père
Eliana femme des autrefois et des quêtes de nuit
Tu pleures à la fin de l'été une fleur écrasée te regarde
Tu attends que se peigne l'horizon de ton coeur
L'histoire des solitudes tu en connais le dais
Ta chambre au bord du lit et ton corps en silhouette de marbre
Tu as aimé jadis et jamais ne reviendra.
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