• Un baiser poudroyais je sur tes lèvres

    Sur tes tempes farineuses

    Sur ton aorte ficelée à la hampe du ciel

    Un baiser poularderais je entre tes phalanges

    Sur ton cou vissé dans un trajet de viande

    Sur ton scapulaire d'os orangés

    Un baiser impatienterais je ma corne savonnée

    Sur ton ventre triangulé et sous le drain des cris

    Sur ton tapis éclos moulu sous mon phallon

    Un baiser outrerais je la montre en versant des sucées

    Sur la taille disserte de ta terrasse nue

    Sur le rideau sanglé autour de ton anubis.

     


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  • L'amour est un tiroir où se mélangent les osselets mobiles d'un grand corps malhabile 

    L'amour est une région de l'homme plantée de cartes réversibles l'avers minant l'envers

    L'amour est une région de la femme où les yeux réfléchissent et l'esprit se déplace

    L'amour est une saison d'ivresse noyée au centre d'un hiver millénaire 

    Beaucoup s'en vont clopin après des années où le printemps préparait son sac

    Beaucoup s'en vont clopant débarqués à la hâte passagers d'une planche rouillée

    L'amour est un trésor de garnitures nourritures fécondantes 

    L'amour est une région de l'homme qui secoue les forêts d'anubis 

    L'amour est une région de la femme qui réfléchit la lumière et renvoie à la lecture stellaire

    L'amour est une saison de repas déglutis à la fin sur le chemin des valises béantes.


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  • Je tiens des propos cartilagineux un peu blanc de poulet à l'adresse des meubles des murs qui se tordent de tiroirs et de plinthes

    J'ai pris une branlée sur le vif d'un éther au comptoir d'un bastringue où s'est moussée une multitude de commissaires du peuple bourrif

    Rentré par un trottoir longiligne j'ai perdu le sens des mots ceux ci m'échappent au passage d'un carrosse plein de femmes en parapluies

    J'attelle ma voix à celles de ces beautés instinctives nous faisons ce bout de chemin qui mène de l'hourra au rejet me faisant chavirer ainsi sur le trottoir en zèbre que la nuit a peint tel que ses cauchemars

    Les femmes m'ont viré j'ai couru après elles en boxant dans le noir de la ville uppercut dans l'oeil dévissé coup de tonnerre dans le bide incendié par les toxiques fil à la patte

    Les femmes je les ai aimé sur le charriot juteux j'en ai palpé deux trois prenant autant de baffes que de seins pleins d'huile savoureuse

    Rentré par une rue perpenducolère la concierge mitée me sermonne à la porte du tas de briques exigeant le passage du gué à renfort d'une armée de gueuleuses mes dents

    Les femmes imaginaires m'enfument en ricanant au loin des arches de la place d'Ecosse je me retourne sur le couloir de nuit les sommets indigestes de mon exil urbain m'arrachent un ventricule

    Je tiens des propos cartilagineux prononcés à l'endroit du lit qui ondule massivement et s'ouvre en m'aspirant comme pour me sucer à la goulue à la bonde éclatée à l'emporte corps du mort.


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  • Perçu comme une offense le regard sa mécanique d'huile 

    La douceur de ses mains sa riche mandibule

    Elle le dévore des yeux et son ventre l'appelle

    Il tâtonne dans l'herbe près de sa faim outrée

    Si la table est posée la viande se délite

    L'instable commission de ses désirs fondus

    Elle le renifle au bord d'une crêve la soif

    Il se donne en sucée sur le bec extraverti

    Gloutonne par instinct le vert de ses entrailles le brise

    Il jouit entre ses dents en se glissant dans l'urne.


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  • Réponse à l'enchanteresse

    Je brûle de vous aimer de fouetter l'échine des mots cadencés qui creusent la faim de l'amant de dire le verbe agiter au sein de votre ventre marché par mes doigts en fontaine sur l'anubis rétracté qui saoule mon esprit et mon quêteur de trait

    Je brûle de vous animer par le derrière du pré où coule la rivière instruite de vos modes fantasques ainsi qu'une russule pendue à la mousse intérieure s'il suffisait d'une paire de bottes pour traverser cette eau j'y serais le premier des nageurs habillés

    Je brûle d'incendier votre buvard inespéré de cuisiner les fromages du temple qui durcissent sous oxygène vicié par le souffle de nos lèvres et souvenir instantané nos anciennes joutes orales nos rudiments de séduction qui nous menèrent à la ferme abandonnée

    Je brûle de vous lécher la mine et d'encrer tous vos désirs sur l'acte de foi majeur de vos nuits à savoir une ébauche d'écriture cheminant entre vos seins en fauteuil de peau et s'épanchant magistralement pleine de mes jeux vous dictez une missive que le scribe de vos lits s'empresse de traduire en lapin entre vos cuisses efficientes

    A trop vite conclure dans le chapitre des choses de la langue française on finit par corrompre l'intention première de l'homme en abandon sur son étal de chair lui qui se gausse d'être un esprit mais qui je le confesse puisque je le produit se commet en goujat liquide et abondant d'envie telles qu'il va au plus pressé des leviers confus de la consommation de l'autre l'enchanteresse.


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