• Le souper est un lâcher de légumes bornés à mi chuchotement tu renacles à vomir

    Le souper est une catastrophe industrielle tu brais des larmes petites pois

    Le souper est un cercueil d'assiettes creuses tu appelles l'archer des fusions de flêches

    Le souper est une proposition de ratures tu écris à l'envers des étuis à lunettes

    Le souper est un patron tour de taille 42 tu gravis les hanches de ton mentor

    Le souper est une copulation de lémures tu sèmes des fèves dans le couloir

    Le souper est un temps d'agacement tu n'oublies pas de médire sur mon compte à rebours

    Le souper est une sécrétion d'oeuf tu t'engages dans le jaune des papiers peints

    Le souper est un repas d'amour gris nous nous approchons de la faim.


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  • Sept verres

    L'un ébrêche tes lèvres souricières elles distillent le vin équarisseur

    L'autre te ronge crue en disant la chanson des désirs gérontes

    Sept verres

    L'un provoque une précision d'alcool mimétisme de loupe sur la nausée ressac

    L'autre glisse en me tutoyant sa chute au bord du rein déshabillé

    Sept verres

    L'un borne ton ventre qui s'assoiffe tu veux baiser les escaliers du divin

    L'autre l'auriculaire de verre pénètre dans l'esprit du corps à cheval

    Sept verres

    L'un et l'autre l'ivresse mitoyenne sertie des silices aux abois notre déroute.

     

     


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  • Quand deux à deux s'en vont courir les grammes de langue

    Se resserrent les segments de muscles ondulées

    Quand deux à  deux  s'étreignent

    Puis quatre à quatre paire de mains liseuses des pas de vis et d'écrous et des rondelles mutinées

    Se refondent sur le tronc cérébral les anciennes trappes à anneaux velus

    Quand les pluparts et les nombreuses et les pertinentes sections de chairs s'en vont gésir au fond du vaisseau sans plancher

    S'immobilise fouissante la bretelle aimante du soir élastique

    Quand elle dit son cri de timbale il dit son cri de pichet 

    Quand il dit la fin des cataractes elle dit son désir d'aller au cours du fleuve toujours

    Quand l'une défenestre sa main.

     


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  • Merveilleuse tenue de soirée la dinde farcie des occases d'opéra

    Jamais au grand jamais je n'ai vu accoutrement plus indigne de toi chère Plume

    Tu virevoltes que dis je tu vicevoltes au balcon de Garnier affublée de ton nom d'aigrette

    Au bras de l'effarant Gonthier dernier trou à se prendre pour  l'anus de dieu

    Quelle nuit à l'étage avec vos petits bruits de crapes et votre souper en pelisse de rat

    Les habits noirs vous vont si bien vous qui n'effleurez que si peu la lumière

    Alors les médisants diront:" Oh les dandys qui se trémoussent dans les nuits arrosées au Pinot!"

    Accordant les fils de la guitare nuit je dirais:"Oh chers deux néantissimes étrons que n'avez vous la mort en partage d'égouts!"

     


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  • Orion entre tes lèvres le murmure des célestes et que tes mots achèvent de saluer le corps téméraire de l'aimant instruit du génie de vider les cieux sous la dictée de la pluie qui fait chanceler la raison astronomique

    Entre tes lèvres  le corps fendu de moi constellé de trous noirs anti manière de figurer l'amour et ses cerceaux butinés sous la bouche ouverte et quasi physicienne de la nature des choses et du chaos et de la raison astronomique.


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