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Mauve sous la varangue l'ombre se carresse
Elle allonge des cils dessine un à foison de désirs
Elle serait une chute si la nuit ne retenait sa main
Mauve à l'encor de baisers, ses souffles entre deux mots
Elle est biaise tout à son chevet d'yeux profonds
Elle dénude l'amant, le vent comme la soie qui irait son chemin
Mauve son encrier, l'écriture des jouissances soupées à l'heure du thé.
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Deux phalanges jouent sur ton ventre attablé
Tu suces une plume trempée son encre assoiffé
J'observe une truelle qui chemine vers toi pleine de ses plâtres ses enduits
Tu lèches le bout de la serviette de table tu n'écriras plus ce soir
Je prédis une farce un rire qui s'étalerait sur le lit des encombrements
Deux phalanges roulent sur ton épaule tambour
Tu aspires en entonnoir de bain
Je traite de la nuit comme d'une fécondation d'abcés je me croise dans le noir
Tu présages qu'un repas de peaux, de muscles et d'avant bras te sera servi ce soir
Je carresse ton anubis distrait par l'accablement de l'eau sur la fenêtre il pleut.
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Lorca pince une guitare, Grenade sa complainte
Lorca essuie un piano, Grenade son compagnon
Lorca au gacela pour l'enfant mort au puit, Grenade s'ensoleille
Lorca en voiture La Barraca! Grenade le vent se lève
Lorca en voyage océans, Grenade nourrit les franquistes
Lorca le résolu le fils d'Andalousie, Grenade l'infanticide
Lorca au dessus du ravin, Grenade une balle dans la nuque.
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Ta sébile à votre bon coeur les hommes aimez moi puisque je suis parti
Sur le sable je renacle
Sur le fleuve je dénage
Il a foutu le camp de base, démonté l'espoir de gravir, le loup dans la forêt
Sur la croix je bande du bois sec
Sur l'avers du miroir je glisse comme tain des dégoulis
Ta quête entre deux troncs, les arbres se secouent les hanches
Sur le cri je transpire des aviateurs
Sur Vénus je défesse les oratoirs du philosophe
Il a barré les immondices, sorti la poubelle annuelle, le loup dans le tiroir
Sur le mur il a coupé les mains de l'apostat
Sur le cul du Géant-Gourd il a dessiné une usine
Ta réclame de planches, les bourgeons excroissants se signent en se vidant
Sur l'x je transpire
Sur le corps je transgresse la logique des doigts.
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Ton anubis en mousse la nappe est mise
Le manger-rouler sur le cil fendu
La table du cuni enveloppée de lèvres
Un verre d'eau pend au chevet des restes de nuit
La main développe des doigts ignares de ton corps
Je viens d'entrer dans le seau je graphite des arabesques
Ton anubis en creux l'isthme par dessus les toits
Le rouler-boire sur le col des falaises pendues
Je flaire bon les nocturnes printemps de ta cave
Je viens d'entrer dans ton aussi je dessine des alvéoles
Ton anubis doucement fermente trois secondes.
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