• Arbre blanc
    arbre noir
    je t'attend sur le fil fin des grands effrois
    et les près alentours fournis de femmes mortes
    s'effacent dans le blanc des glaces empesées.
    Je t'attend sur ce lustre de siècles habités
    que les fantômes nus autant que les sélènes
    ont fuit, "cours, cours" frimas sanglants.
    Arbre blanc
    arbre noir
    le froid dévore le bois, la tête de l'homme
    mange des chaussons d'enfants, génie des repas,
    ma main se signe, l'église clochetonne,
    les quatre hivers de l'abscence te rendent si distraite,
    viens, viens, la terre est heures de terreurs,
    je t'attend sur l'os des écritures closes,
    je t'attend pour mourir sur le banc intérieur.
    Arbre noir
    arbre blanc.

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  • Je suis ploie sous la chaleur,
    les corps, le mien et le mien,
    sont des éponges balbutiantes sous les lèvres des nuages.
    L'ile a le ventre souple des ventres pleins de miel.
    Ta bouche suce je suis,
    et là, panoplie de sac à patate à l'ombre de tes aisselles,
    je rebondis bondis sur ta langue,
    sur tes mots virgulés,
    sur tes dents petits pains blonds,
    sur tes ongles pleins de verts,
    sur ta tectonique de seins ondoyants,
    sur tes fesses acqualabore,
    tant il est dit que l'amour sous les chauds
    et une oeuvre de labeur séreux,
    trans-humide,
    exténuante de vérité.

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  • Lorca tu chantes sous la voilure des songes
    la guitare habitée et le papier sablé
    longuement promené au soleil des Grenades
    je vente là où tu souffles
    je respire les ondées partagées sous tes yeux
    par là la Baracca sur la route de cendres
    et le théatre nu
    deux hommes à la baise incendiée
    Lorca ami passé par le temps des clartés
    des écritures mobiles
    comme des carènes à l'oeuvre d'eau
    sillons des rires
    encres des nuits encres des heures plissées
    encres rouges du sang coulés des agonies
    et des voyages sud par la mer caraïbes
    Lorca l'homme des lèvres
    là le cheval perclus de solitude que tu honnores
    entre les arbres sigillaires
    je demeure sous la lampe huileuse
    je vais immobile là où tu vas couché dans le ravin
    les mots sont la demeure du silence.

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  • Putaing tu pleures, tu savonnes ta gueule torve, la lumière gerbe des acides verts dans un ciel chargé de hallebardes.
    Putaing tu pleures, ma main te peigne, ton visage arrange un sourire, un baiser sur ton front.
    Putaing tu pleures, la dérive des antans de mots te modèle, nous savons tous les deux que l'heure est à demain mais putaing, tu pleures et je pleures avec toi.
    Je plonge un peu ma gueule à la fenêtre stellaire, le trait noir de tes yeux brille sur mon âme clairsemée, tu rassembles les bouts d'acquiescements à la vie mais putaing, tu pleures.
    Putaing je pleure, le mélange d'eau et de vin dans ma bouche, un peu de poésie humide, les départs, les abscences, les trous entre les doigts.
    Putaing l'amour des ombres, des murs, des oiseaux morts...Chutt, le mur s'ouvre, je file dans l'univers.Attends moi je reviens.

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  • L'ile chavire malade
    et l'ile est belle autour du monde
    bleue elle accompagne mes désirs
    verte elle soude les hommes entre eux
    blanche elle ravit le voyageur
    noire elle touche le front de la mémoire
    alors l'ile t'attend
    malgré les temps de transit
    malgré les dires malgré les maux
    nous y vivons nous y choyons
    nous y aimons.

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