• René diverge sur l'anus de Joe le banc méphitique,
    sans morale
    sans dessous
    l'homme ne peut aller là où son corps le pousse
    il se réfugie dans le frigo
    négrita dans la bonde ouverte
    le croupion rance du chien aura le goulot sauf
    l'homme n'érecte plus depuis la dernière guerre
    il est mort au bord d'une route grise il y a quelques siècles déjà
    alors il se répend sur le carreau
    en décomptant les nuits d'appâts
    où sa bidoche tremble sous les crocs des goules merdoyantes
    René diverge dans ses pognes
    il se frotte le gland
    sans dessus
    à vif des derniers vins
    bu au verre plein de ce sang saumâtre
    le picre dans les veines calaminées
    et le regard chargé d'étoiles nues.

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  • Rien ne pas le dire
    chuchoter le nom de celui qui nous hante
    en basse saison d'ivresse
    le regard à ne pas y toucher
    seules les lèvres y plongent les yeux fermés
    et le verre sonde le ventre de la nuit
    l'alcool pénètre le ciel qui se déride
    les livres sont des ossements
    un ossuaire respiré par les pores
    la langue qui n'est pas en reste de déduction
    elle fait le guet sur le sucre en morceau
    je voudrais lire ton livre
    parmi les livres qui me jonchent
    je voudrais t'aimer comme tu m'as fuis
    mais alors quel serait la trame de la vie
    un rail circum obsessionnel pour ressassement de la misère?
    oh non, je ne dis rien
    je ne chuchote que le nom du père
    ainsi soit il en cet espace indescriptible
    je vole je vole voleur d'âge infécond
    seules les lèvres ont bu aux lèvres franchies
    et les langues auront liées tant de mensonges
    tant de vérités
    tant de confusions
    je te livre le pain quotidien
    et noir de l'encre dans la paume de ma main écrite
    là, le manuscrit de la vie.

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  • Relance de toiles
    décrucifixion des doigts mauves
    manip de vieux cartons
    gerbe de colle
    joues acryliques dégoulinantes sur le papier bavard
    Les murs pour soutenir mes reins
    et la main parcheminée pleine d'encre
    et si par hasard un voyageur égaré s'empare du tableau
    incidentelle nuit
    qu'il parte  l'apôtre avec son butin d'oeuvre
    rien à branlocher.

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  • Je suis peine sur le pont des Affichements
    le papier est en rut
    il propose deux poses
    l'une impérieuse comme un dé versatile
    l'autre penaude et renaclée
    je suis fait un détour par le miroir
    le visage aggrave le regard par scintillement de la nuit
    il voudrait ramper sous le chevet dormeur
    s'effacer pour ne plus apparaitre consommé
    je suis corps ové dans le noir d'encre
    le papier tremble et son fil pénètre les os de la mort.

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  • René l'empaffe broie du noir de chaussettes,
    il dérive en des contre raies innacessibles
    raides, fendues,
    alors que le désert peu à peu le gagne
    et qu'il n'est nul trocson pour apaiser ses soifs.
    René voudrait bien toucher une vulve
    la démonter
    la retourner comme on retourne une taupe morte
    pour enfin témoigner de ces pattes fouillasses peau de ventre tiède
    qui oeuvrent dans la tête terre.
    René cherche une taupe dans sa tête.
    René se touche un peu au sortir des cabinets
    qu'il y eut vomit cette nuit ne change pas l'appréhension qu'il a des cabinets
    ces grands espaces repoussoirs
    qui se vomissent eux mêmes et mangent le locataire en abus de toxiques.
    René se reslipe, il respire en faisant des entrechats
    au milieu du salon pleins d'ibis écroulés.
    Il pleure maintenant, il a chaud,
    ses larmes coule sur son marcel lie de vin
    il voudrait bien toucher une vulve.

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