• Hélicoptère
    rotor trempé dans le miel 
    pâle mine de sel chue dans la soupe
    quel bordélage les mots qui n'en peuvent mais
    là où Vlad Tepes assume son dentier
    je perçois le chuchotement craintif du puceau
    qui n'a d'innocent que le masque
    et ses terreurs l'enlisent la nuit de ses vingt ans
    la morsure est cruelle
    l'hélicoptère se pose dans l'assiette
    quel talent
    quel folie nous guette en haut de nos distances
    le vol ultime de l'objet me met en frétillement
    je remue la queue pendant que le loup y es tu.

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  • Il s'en fût par la porte éthérée
    il n'en finit plus de son voyage vaporeux
    caressé fût-il par les mains onctueuses de ses amies
    allant et venant sur lui
    sur ce qu'il fût devenu, gisant de coton
    halluciné dans le couloir de peau
    que seule la contemplation ne suffit plus à oxygéner
    tant le plaisir se contractait à la surface des ventres pleins de seins
    et le frétillement de ses yeux qui ne virent que le peu de lumière
    transfuge des reins crémeux en mouvement
    qui le nourrirent le temps de la circonvolution des corps
    sur son corps bu par les lèvres infinies
    absoutes de la soif et pleines d'illimités
    humides commes le verre sous la bouche
    et les liquides en aspersion
    où les contre-nages se nouèrent sur les draps.
    Il s'en fût par la porte de leur maison.

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  • Ecrire ne pas le dire l'essence qui pousse l'âme
    outre être ailleurs à la surface des sens
    dissimuler le coeur où l'homme ment
    retranché dans le corps fuyant
    que le jour sondé pousse à polir le jour
    écrire à toute fin de blessure
    et transiter par le mensonge
    pour recracher l'espoir voilé
    témoigner à travers le masque et l'ombre
    de cette enfance qui ne s'achève
    que par les mots précis précipités
    qui disent adieu à toutes formes de vanités
    la sagesse ô la sagesse qui apaise
    et donne au silence sa qualité de paix.

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  • Ouir la paume de la main transfuge de l'oreille
    le doigt comme une langue entre les dents martelées
    par l'écho pesant de la verge crépitante
    suer de l'aine fébrile fendue grasse morteuse
    que le pied tel un étui ferme entre ses orteils gris
    plate bande de peau là sur le ventre allumé
    en grâce alors que les lèvres fondent et bavent
    glissent sous la langue plate qui déroule du sang
    jouir en catalepsie quasi en attente de nuit
    par emmèlement de chairs muettes blanches
    rouges les hauts de coeurs qui battent des ressorts
    et prennent de l'âme vive pour fuir vite.

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  • Dis moi l'abscence endémique
    le regard blanc sur l'horizon
    dis moi le chuchotement des eaux là bas
    où l'onde minérale de l'enfance absolue
    carresse des chambres dessinées dans le noir
    et la clef incertaine qui se tourne
    dis moi l'oeuvre de vie toi qui sais désormais
    plein de ces yeux qui me furent des traits d'amour lu
    dans le silence des mots tus
    dis moi les mots qui me manquent.

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