• "Dites leur que je ne suis pas mort, que je suis l'ombre immense de mes larmes"
    Lorca, vaste clavier de larmes, compagnon des silences ébruités et des voyages sur l'onde, rouge soleil animé du sourire guitariste, homme d'amour carressé par la main amante d'un étudiant de passage, après le duende le mouvement du corps en abandon, en musique après que le théatre s'en fût par la route jaunie qui mène aux villages isolés.
    Lorca là, gisant sous la balle franquiste, et ce regard d'éternité qui narre l'humanité.

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  • Un petit peu d'île
    elle sors
    la chaise se vide
    elle coure vers la mer
    un petit peu de muscle
    elle baigne son nu
    le sable repousse l'eau
    un petit peu de bois
    elle écarte les bras
    là, la peau sous les seins
    le corps volupte animé
    elle est trempée j'essuie.

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  • Vite, pipi dans l'herbe, la course follasse dans le pré, je me casse la gueule sur une motte, oh quelle motte filandreuse, j'y fouis deux siècles, gésir, gésir, géronte des bonds et des abois de vulve.

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  • Je rêve éveillé
    les stores balaient la lumière
    le souffle de ta bouche inspire mon doigt
    l'ombre éclaircit le rideau
    je regarde ton sommeil glaner du sucre
    hier les friandises de la nuit
    au soir précipité
    où nous avions le désir de fondre nos os
    soujascence tremblée à la seconde des fusions
    là je te lisse doucement
    ma main en appont sur ton sein infranchi
    et ouvrant dans le vide
    ton ventre entre deux fils de soie
    qui se scindent palpitent s'ouvrent
    séreux plein de plaisir
    où en largesse de chair
    j'entre appesant
    pour y rester le temps des écoulements tièdes.

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  • Chaleur épaisse
    je dérive au grè de l'écriture
    l'alcool végète entre deux signes
    ma main gauche tisse le papier
    l'encre désigne le passage des ombres
    la voix de dedans " tu pars doucement, tu glisses vers la fin de ton voyage,
    je t'accompagne sur le pays de l'abscence durable, je m'y glisse avec toi en chuchotant ton prénom"
    mon corps pèse sur le ciel
    mon coeur roule sur la route d'hier, il accroche les arbres,
    il carresse les yeux bleus
    le regard des lucidités additionnées
    des souffrances plongées dans l'histoire
    la voix de dedans " tu vas là-bas, j'irais bientôt car il est lourd d'exister"
    les enfants jouent là, tu les auras aimés
    chaleur épaisse
    l'écriture semble inutile à écrire
    je suis en silence, pénétré de la terre,
    je pars sur le vaste incertain
    le monde est un homme qui nous quitte
    je l'aime.

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