• Un vif en bout de corde

    Il enchaine des bruits d'os et d'urines

    Il retourne des sacs pendus à ses crochets

    Les vide, ciel des manchots décapités!

    Le vif compte ses proies promises à ses famines

    Il recense les nés et les vieux étouffés

    Il abat des repas qui gueulent comme des hommes

    Les tranche sur le sol noir de la peau à pendus

    Le vif trempe son pain dans le sang des parturientes

    Il sera dans l'histoire plus que bourreau le mime.

     


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  • Je traine un peu sur toi précise

    que mes mains reniflent studieusement

    en soufflant sur le trait que mes phalanges éclairent

    par lèvres incendiées collées dans un mollusque

    habile par ses anneaux seyants et russule mondaine

    dans le palais ouvert au chant du louangeur

    Je figure de proue sur ta langue patineuse

    glissons puisqu'il est dit que jouir est une chute.


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  • Jamais était un phare tenu plus loin que l'oubli, son double en perpléxité

    Il m'arrivait d'en atteindre les manches mais nullement le coeur

    Car Jamais était éloigné si profondément que les même les temples n'en faisaient pas office

    Il faisait fantasmer l'homme dans son éternel usage erroné de la parole

    Celui çi le suppliait de le faire grandir et le craignait comme un silence trop éloquent de ses désirs

    Jamais voyagea loin dans la sphère spirituelle de l'humanité qui le soumit aux plâtres

    L'image du grand mirage prit des formes fantasques, on le vénéra comme l'étoile des vies et des morts

    Jamais fût éteint par un homme éreinté, le dernier des voyageurs à rebours, le soliste du monde achevé.

     


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  • Caustique, soude et saumure réunies

    Une pincée de sable dans la culotte du Gourd-Soif

    Son rire d'entre les gens qui omet de se tordre

    Et toi longue minerve sur son cou de glaiseux

    A la mare des tambours liquides je m'abstiens de prier

    Ne pas distraire les morts enterrés à la hâte

    Tandis que l'eau immonde dépose les exhumations

    Le Gourd-Soif s'emballe au grand temps de partir

    Alors que dans la mare une ville spongieuse n'en finit pas de rire

    Les larmes viendront plus tard à l'heure des échafauds.

     


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  • Dites à l'amour de se méprendre sur l'état des consciences humaines

    Dites lui de digérer les ponts branlants qui nuisent aux regrets

    Chuchotez lui quelques fatigues permissives, il fermera les yeux

    Atteignez le par le derrière des bans où les vifs se concentrent en attendant la guerre

    Saluez sa grande médiocrité puisqu'il ne sonde pas les âmes en pleurs

    Et la peur corrompue qui trace derrière les montres faméliques

    Dites à l'amour de faire silence derrière les chasses répétées

    Annoncez lui le clos des langues carressantes, elles n'ont plus de saveur

    Concluez par la vénération du pire, il viendra en lambeaux par la fenêtre assommée.


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