• Je suis penche un peu la tête
    il regarde le vide plein de chairs
    et les êtres absolus qui l'habitent
    je suis accompagne le corps à la dérive
    il est le fils de l'homme qui part
    les larmes du dedans font comme des cheveux
    je suis lisse l'eau d'abandon qui coule sur sa peau
    la pensée sur les vagues
    la pensée sur les terres intérieures
    la douleur chuchote entre les verres cassés
    je suis respire à peine avec le souffle las de son père
    la lumière baisse sur le monde
    les coeurs s'unissent un temps pour embrasser l'histoire
    je suis fait silence
    il regarde au loin de son âme
    il apaise ses enfants
    il entre en veille séculaire
    je suis fait un pas vers la mort.

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  • Chaleur là sur le corps presque absent
    si ce n'est une main vrillée sur ma verge
    la mienne incidemment
    et le sommeil décent qui pile l'ordre dual
    emmurement des attentes sur les draps vénérables
    chaleur là épaules en contre jour du jour qui se défile
    et la nuque opiacée tendue comme un soufflet
    sur la bouche aspirante des volutes étranglées
    le ventre abonde au bord du lit vieillissant
    tu rives ton corps au mien tel l'oeil qui se regarde
    telle l'âme qui s'humanise en regard des abscences
    et je te cherche près des cuisses retournées
    les notres increvables qui se touchent
    se frottent
    se mouillent
    sueur prélevée sur l'été liquidien
    plein le centre vulvaire baillée comme une éponge
    et des han et des hi ânnonnent se dégorgent ficèlent
    les plans de peaux et d'eau
    les lèvres de passage ouvertes magnétiques
    épaisses paraffines flambant les han les hi
    brûlant le phalle mon voyageur
    et taisant jusqu'à plus soif les mots qui s'amenuisent
    chut je pose un peu ma main sur ton rêve.

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  • Tu demeures, ardente cicatrice
    les billes roulent sur le linoléum
    les enfants trainent dans les placards
    il fait noir sur le cou
    et la nuit à tâtons qui déchiffre le frêre
    la clef fouille le verrou
    des noeuds me taillent une cagoule
    je ne voudrais pas entendre
    partir par la bonde avec l'eau
    je m'enfonce dans mon petit lit d'enfant
    aguets de plaintes
    souffle coupé
    demande d'abscence pour la vie.

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  • A la pompe de bout
    la chevelure pleine de jus et de papier
    le regard en dentelles sur le morceau de viande
    et les dents sur les murs
    dans la baignoire cuve des instincts jouis
    nous refaisons le livre sous entendu
    les enfers pénétrés
    les eros entoilés dans les peaux confuses
    malléables
    roses
    minées par les mains musculantes
    excitées sur le front des êtres baiseux
    lointaine indifférences de ceux qui sont à la tâche
    plus qu'à l'amour
    la chair sait plus qu'elle ne pense
    nous pénétrons le ruminement de nos corps
    dessous
    les sexes profus donnent du chien à l'esprit
    des jus
    des heures de papier
    des écritures plagiaires
    non non de l'amour à l'instant!!

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  • Rien qui ne vaille d'être dit alors le dire parce que le dire sera léger
    brutal
    fauve
    marronant dans les hautes casseroles de la mémoire
    là où rien n'est essentiel que l'anecdotique
    le dérisoire
    le tourne bourrique
    rien qui ne vaille d'être dit alors que le jour s'en va et vient
    entre les heures torves où je me plonge comme un nu
    à la recherche d'un raisonnement sain
    je vais sur l'échine des mots
    j'éclaire le doute, je tord mes certitudes
    je voudrais être pénétré du songe de ta peau
    faire ce pas d'amour
    et cette main entrouverte sur les lèvres verticales
    et ce doigt qui roule sur la vulve ombreuse
    rien qui ne vaille de saper la culture désordonnée
    car rien est un espace de savoir où je me perd avec toi
    qui supporte mes vacances spirituelles
    et mes soifs affamées
    baisons puisque rien n'est dit.

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