• Mathurinnnnnnnn  !!!!!!!!!!
    hors de ce corps éventré!!
    hors du puit de viscères!!
    sors de ce châpeau corrompu
    beeuuuuuuuuurkkk
    le livre des étages ouvert sur la table
    pleine de chiens jaunis par la pluie
    et de pain pétri sous les aisselles de mégère
    Mathurin!!!!!!!!!!!
    sors de cette casserole pleine de plèvre morveuse
    et de bouille enfantine fumée
    sors de là salopard et mesure toi à l'aune du monde déroulé
    viens là queutard vanter tes os livides
    et les taupes éviscérées sur les draps
    de la dernière consomption des corps
    usé je suis usé par la guerre mortifère airine
    je suis en désir de paix
    une paix de guitare
    une paix célimène
    une paix chuchotée dans la paume offerte
    une paix de bordel doux
    une paix peignée de bas en haut
    une paix stylisée au plumeau
    une paix de lèvres sous ma langue.

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  • horloge maigre
    l'heure chaude se décompose
    tic tac multiplié
    tes chaussures aux pieds de la table
    sur le tapis ogre des couleurs
    et des ibis morts sur les franges
    tu es absente
    la chaise attend dans la poussière
    la fenêtre sue au vent d'est
    par là où tu es partie
    je compte tes yeux roulés dans les miens
    en ces années pliées secouées aimées
    les mains ouvertes tremblent sur le verre
    la voix de dedans ne suffit pas pour appeler
    horloge raide
    l'heure froide se liquéfie
    tic tac en congestion
    les murs sont pleins d'oseaux malades
    et de jaunes moisis tout en éventrement
    tu es absente
    je me cache dans ma tête pleine de morts
    et je souris au rêve des clos immuables.

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  • Mascareignes luminescente
    les oiseaux pendentifs aux palmes décrochées
    et alizé qui traine ses savates
    j'ai bleu ce jour où les vagues jonchent la mer
    j'ai bleu à la chaleur de ton corps
    le ciel déplace des anneaux réfléchis
    mon regard se perd improbable
    dans la masse des horizons dessinés
    je voudrais te recevoir dans ma bouche
    et là où tu dors je murmurre le trait de chair
    entrouvert moite des sucs nocturnes
    que le sucre aérien recouvre et pénètre
    Mascareignes des présages
    les oiseaux colliers pendent aux oreilles des arbres
    leur chant est une oeuvre onirique
    stacatto sur ton coeur
    j'entre dans le trait de chair
    fut elle de ces jouissances spirituelles?

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  • Je te regarde, toi
    tes soupiraux s'estompent par la distance
    qui nous rompt
    tu fumes quelques nuages
    en éloignant ta course à l'évasion
    je te vois là bas
    horizontale, brassée par l'océan indien
    nue à l'heure des coïts palmés
    et des mains serrées sur l'arbre
    tu chantes quelques révoltes calcinées
    sous le soleil médian d'un midi apeuré
    deux silhouettes coursent sur l'onde l'ombre
    de la terre distante
    je te sais en question sur la roue abrasive
    tu me dis les semis plongés dans le ventre
    de ton ventre
    tu me dis la décomposition des sens
    et les vertus de ton regard
    nous courons le concert d'oxygène
    vite avant de mourir l'aube.

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  • Appesants
    fluides
    orbites dans mes mains
    légers miroirs entre deux eaux sales
    les bleus confondus
    et les vertiges des regards clos
    sphères entre deux monde
    les croisements de lumière pénètrent l'orbe
    la couronne de peau palpite sous ton oeil
    oh la carresse sur ta tempe
    oh le doigt glissé sur ma paupière
    franche de sens tu souris
    je chute légèrement sur ton ventre
    tes yeux me guident vers l'ombre annelée
    et tu ouvres le cil rouge.

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