• La callepsie torve des lèvres balbutiantes
    tu parles d'un baiser
    tu parles entre tes dents
    tu entrouves les cuisses et je me larve dans la salle de bain
    ta vulve chante Noël avant les huitres
    je ne me lasse pas d'écouter la mer dans tes yeux
    l'eau coule entre tes seins
    mes seins reposent sur le buffet
    nous nourrissons la fenêtre, elle nous regarde comme deux oiseaux fringants et disserts sur la décomposition des rêves
    tu parles d'un seul baiser
    tu parles entre ta vulve
    j'entrouve mes cuisses
    je fais du beurre salé
    le pain respire avec peine, il ne jouit pas d'une bonne réputation à l'heure des marées hautes
    un mélange de poils orne le sapin
    ca sent l'amour.

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  • Satie au piano dort, épuisé par sa veille liquide, il voudrait être aimé...
    la nuit rompt les couleurs de la chambre
    le papier si blanc transpire sous l'oeil de l'écrivain vain
    il se cherche une voie, un rail à travers le désert,
    un vecteur d'âme assez puissant pour le porter sur le ciel réfléchi et là,
    au fond de son coeur où se sont écris, avec le temps se décomposant, les pressentis et les illuminations délirées qui oeuvrent autour d'un monde en sénescence prémature parce qu'il le sait, mourir est un état de l'âme avant de l'être du corps admis
    présentation de la nuit,
    je sais d'elle les douves assombries par l'alcool
    je sais les désirs d'encre étalés dans la paume d'une main dégauchie par la carresse,
    je sais qu'elle me regarde là, à l'instant où je t'écris, et qu'elle me voit comme un épistolier transis par la mémoire de cave qui me ceint,
    je sais qu'elle est de l'amour la femme accomplie,
    je sais que je suis en route pour nulle part et, sans la blesser, je balaie d'un regard l'horizon qui m'appelle,
    arrachement du geste répété
    liquidation des oeuvres picturales
    le piano se déchire, je dois mourir encore un peu avant le petit jour si bleu
    je clos le papier, le soleil se lève sur l'ile
    dormir est une catharsis.

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  • Père Noeeeeeeeeeeeeeeeeeellllllllllllllllll!!!!!
    en avant!!!!!!!!!!!
    il pleut des merdes coffrées
    des plastiques épurés
    des touffes d'animaux morts
    et des larmes d'enfants gatés.
    Père Noeeeeeeeeeeeeeellllllllllllllllllll!!!!
    sus à l'idéal défunt
    nous le rêvions égalitaire
    beuuuhhhh beuhhhhh
    là bas ils ont faim et j'ai mal à la bidoche
    vite, vomir!!!
    Père Noeeeeeeeeeelllllllllllllllllll!
    Pipi, caca, excédent, gabegie
    je suis un voleur d'âme
    un infanticide, une merde d'ambiance
    éclairée au néon toxique
    qui éblouit mon enfance.
    Je ne vois plus.

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  • Nuit là
    je songe qu'il est l'heure de baigner sous la lune
    désir de vague dans le lagon
    de ces petits déhanchements d'eau
    et pénétrer là dessous l'onde de ton sexe
    mémoire des ablutions et de peaux palpitées
    nuit là
    entre tes cuisses tenues secrêtes où je contrenage et me laisse fouir dans le trait noir.

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  • Chut les vieux morts
    le champs où souffle alizé
    chut les lémures décavés
    le mur tremble d'insomnie
    chut l'or dans tes yeux
    il brille ce front de sélénien
    chut la langue blanche dans la poche
    la main qui fût coupée
    chut le rêve de l'eau bourbe
    le sable au pied des villes
    chut l'âme chantée des guerres
    le trou par dessus l'homme
    chut tout ce qui me hante
    le livre pénètre le silence.

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