• Abattoir cinq je marche le long du quai

    Une lune salée corrompt la perception de l'oeuvre

    Je gravis une échelle qui grince et se débat

    Je monte dans les étages démodés

    Les salles se succèdent de peintre en peintre

    De cuisines fanées en cadavres de modèles

    Je découvre une toile haute marée de sang

    Un port à la gite nocturne, la bascule de rouille

    Le pinceau me saisit, il va sur le limon de chair

    Quelques esquisses d'os, une tête sans nom

    Rien qui ne vaille d'être perpétué, la déchirure

    Je balaie la toile de viande, un oeil sous l'estomac

    La mémoire dans le seau et la mer incendiée.


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  • Epuisé d'écrire, de l'aube au vespéral, du chant du sconse au cri de la liche

    Viendra t'elle me bouffer, j'y aspire de tous mes os nucléaires

    L'après livres viendra, des livres emmurés vifs avant même de bruire

    Un roman de brouillard, illisible, chelou, un rien toxique

    Un traité de guerre avec mes morceaux de viande, le spirit détaché

    Démembré j'en possède la clef redondante, elle patine dans le verrou

    Je tasse les mots immesurables, j'étourdis mon spectre d'encre

    Ecrire est un fléau, j'y perds le sens de la mesure et du bien complaire

    Je suis le vif cloué au mur, l'agigoté des nuits hantées.


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  • Jt'envois de l'ipod dans la corne somalienne

    Du plastoc et des fibres filaires à faire bouillir deux jours

    Puis tu suces le tas de merde et t'es guéri de tes famines

    Ciel, j'ai faim, j'veux de l'écran, du sommet techno

    Ma chiasse pour la mémoire d'un multinationaliste

    Merde, je crève dans mon trou du cul, je chie des gsm

    Des tactiles spirituels, j'préfère les  tablettes de vitamines

    La bouffe quoi! Allez, enterrez le votre génie du marchandising

    Sur le sable écroulé j'bouffe pas, c'est mon génie de la mort à moi.


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  • Crainte, la liche en escarpin sur des routes à viande

    Manger son seul domaine, de la barbaque d'homme

    Du gendre pré cuit par les salves de sa dernière cuite

    Sa section de membres frais, son cou piqué au vif

    Le monstre se crante dans la chair du beau frêre

    Et lui tranche la tête de sa faux méthodique

    Quid des espoirs de jardins et de baise sous serre

    La liche te poursuit avec son sac à viande, bouchère dans ta cuisine

    Tu l'entends approcher, elle grince sur ses chaussures

    Fuis, fuis, ton coeur patine sur ses essieux, tu es mort gris.


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  • Ta rose de téflon, ton anubis en transe

    Mon pourpre carabin soigné aux lèvres épaisses

    J'agite une lanterne au bord de ta russule

    Manger, la dineuse en iris, la fleur au sel fécond

    Tu campes au bord du phalle, il se crante et se crache

    Mordu le pain se signe, ô mes féconds canaux

    La pièce de viande écrue rougit autour du mandarin

    Je chine dans ta vasque, je me broie ciselé

    Ta rose de téflon, ton piécard de falopes.


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